Le maçon est l’un des différents artisans intervenant dans le BTP. Pour exercer en tant que professionnel, vous devez avoir certaines aptitudes. De même, vous êtes tenu à diverses obligations, notamment la souscription d’une assurance décennale. En effet, la maçonnerie est un secteur enclin à différents risques. L’assurance décennale permet de les couvrir. Que faut-il savoir sur le métier de maçon ? Pour quelles raisons cet artisan doit-il souscrire une assurance décennale ?
Sommaire
Les différentes missions du maçon
Le maçon est un artisan dont les missions sont plutôt larges. Pour les accomplir, ce dernier doit avoir certaines aptitudes.
Les missions du maçon
Le maçon est un professionnel du bâtiment intervenant sur les chantiers. L’une de ses missions est de réaliser les fondations des structures qu’il va ériger. À ce titre, il intervient souvent après les travaux de préparation du sol et de terrassement. En plus de la préparation des fondations, le maçon coule les dalles et assemble les murs après avoir interprété les plans présentés par le géomètre.
Par ailleurs, cet artisan a également pour mission de construire les structures porteuses. La préparation et l’application des enduits relèvent aussi des tâches qui lui sont assignées. Il s’occupe également de la réalisation des ouvertures sur les maçonneries, de la pose des briques ou des parpaings et fait les seuils. Selon le chantier, il intervient sur le gros œuvre comme sur le second œuvre, en construction comme en rénovation, ceci sur tous les types de bâtiments.
Les qualités et compétences requises pour être maçon
Pour travailler en tant que maçon, il est fondamental d’avoir une bonne condition physique. La polyvalence est aussi une qualité requise pour un maçon, tout comme la facilité à communiquer. Rigueur, précision et adaptabilité doivent également caractériser cet artisan du BTP.
En termes de compétences, ce professionnel doit maîtriser un certain nombre de connaissances techniques. La capacité à faire une interprétation correcte des plans est par exemple une compétence indispensable. La maîtrise des normes de sécurité, du traçage et du repérage est aussi essentielle pour le maçon.
L’importance de l’assurance décennale pour l’exercice du métier de maçon
Étant donné les missions du maçon, il va sans dire qu’il s’agit d’un métier très technique. Les risques associés sont nombreux et peuvent engager la responsabilité du professionnel. Cet artisan doit donc disposer d’une assurance décennale pour les travaux de maçonnerie afin d’être protégé en cas de dommages. Pour rappel, l’assurance décennale est une garantie qui couvre les désordres et les malfaçons qui affectent la solidité d’un bâtiment.
Elle intervient sur 10 ans, à compter de la livraison du chantier au maître d’ouvrage. Ainsi, toutes les malfaçons relevant de l’intervention du maçon et qui surviendraient pendant cette période impliquent la responsabilité de l’artisan. Ce dernier devra réparer le désordre constaté afin que le propriétaire puisse profiter de son bien.
En cas de défaut d’assurance décennale, le maçon devra lui-même financer les réparations. Généralement, c’est la trésorerie de l’entreprise qui y est dédiée. Or, la réparation de ces malfaçons peut être onéreuse. Engager la trésorerie de l’entreprise pour de tels travaux est un grand risque. D’où l’intérêt de souscrire une assurance décennale qui couvrira ces réparations. Toutefois, cette garantie doit avoir été souscrite ou être en cours de validité avant l’ouverture du chantier concerné.
Assurance décennale pour les maçons : quelles couvertures ?
Lorsque vous souscrivez une assurance décennale pour maçon, ce contrat peut couvrir les vices, les malfaçons et les désordres de diverses natures. Vous serez indemnisé en cas d’affaissement des fondations ou des planchers, ceci même si cette situation est liée à un vice de sol. Cette protection a aussi vocation à couvrir l’effondrement de tout ou d’une partie de la structure.
Sont aussi pris en charge par la garantie décennale :
- les problèmes de ravalement de façade,
- les fissures au niveau d’une chape,
- un ferraillage défectueux,
- une erreur de démolition,
- des fissures importantes sur le sol et les murs,
- les infiltrations d’eau le long des cloisons et des murs.
Pour la plupart, ces dommages, qu’ils relèvent de votre faute ou de celle d’un sous-traitant, font partie des plus récurrents liés au gros œuvre. Néanmoins, des dommages de nature mineure peuvent aussi être pris en charge par l’assurance décennale, via la garantie biennale souvent intégrée à celle-ci.
En prenant en charge ces réparations, la décennale vous protège des pertes financières et des poursuites judiciaires à l’initiative du maître d’ouvrage. Elle vous préserve également d’une interruption de l’activité et potentiellement d’une faillite. En effet, les coûts associés à la réparation de ces dommages sont souvent conséquents.