Vous le savez sans doute, les voitures n’utilisent pas toutes le même carburant pour fonctionner. Certaines avancent à l’aide d’essence alors que d’autres utilisent du diesel. Ces deux types de combustibles, issus du pétrole, sont les plus prisés dans le monde. Cependant, ce sont des polluants majeurs qui représentent un danger pour l’environnement. Il existe toutefois d’autres types de carburants moins polluants comme le gazole non routier (GNR) conçu pour alimenter les véhicules à caractère non routier ou véhicules industriels (bus, camions, engins de construction). Il offre une lubrification propre qui a moins d’impact sur l’environnement. Dans cet article, nous vous présenterons les caractéristiques et les avantages de ce combustible, également connu sous le nom de diesel non routier.
Sommaire
Qu’est-ce que le gazole non routier (GNR) ?
Si vous possédez des machines de construction ou des véhicules mobiles non routiers, c’est que vous utilisez du gazole non routier sans peut-être le savoir. Le GNR est obligatoire depuis 2011 pour tous les engins industriels. Il a été conçu pour répondre à une directive européenne qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre des moteurs des machines industrielles.
Le GNR n’est pas adapté aux véhicules routiers. C’est la raison pour laquelle son utilisation est totalement interdite pour ces engins. Il présente une couleur rouge que l’on peut facilement identifier en cas de contrôle. Si vous êtes en infraction, vous risquez jusqu’à 3 ans de prison.
Cela dit, les carburants sont des produits périssables. De plus, leur qualité peut se dégrader s’ils ne sont pas bien conservés. Le GNR, lui, doit être stocké en respectant certaines conditions. Tout d’abord, la réglementation impose la conservation de ce carburant dans des cuves GNR adaptées afin de prévenir tout risque d’accident. Ces contenants sont homologués ADR, une certification qui présente de nombreux avantages en termes de protection, d’arrimage et de retenue de substances et de produits dangereux.
Quels types de véhicules peuvent utiliser le gazole non routier ?
Le GNR est un carburant utilisé uniquement à but professionnel. Il alimente les engins mobiles non routiers tels que les bulldozers, les pelleteuses, les chasse-neige, les grues mobiles, les niveleuses… On l’utilise également pour les tracteurs agricoles et forestiers ainsi que les bateaux de plaisance et de navigation intérieure. Enfin, les trains et les avions peuvent aussi fonctionner avec un équivalent du GNR, mais l’usage du carburant rouge pour ces deux moyens de transport est encore limité.
Les différents types de gazole non routier (GNR)
On distingue 3 types de gazole non routier adaptés à la saisonnalité :
- le GNR d’été,
- le GNR d’hiver,
- le GNR de qualité supérieure.
Le GNR d’été est commercialisé entre le 1er avril et le 31 octobre. Ce type de carburant peut supporter une température minimum de 0 °C. Quant au GNR d’hiver, il n’est disponible qu’entre le 1er novembre et le 31 mars et peut résister à des températures pouvant atteindre -15 °C. Pour terminer, le GNR supérieur, lui, a été mis au point pour résister au grand froid, entre -15° et -24 °C.
Comment stocker et manipuler le GNR en toute sécurité ?
Comme nous l’avons mentionné, le GNR doit être stocké dans des réservoirs hermétiques, appropriés et à des températures réglementées afin d’éviter les fuites de gaz et les contaminations. Ces récipients sont conçus de sorte que la manutention, le stockage et le transport du carburant rouge se fassent aisément et en toute sécurité. C’est-à-dire qu’ils sont à la fois robustes, solides, maniables et adaptables à tous les chantiers.
Plus précisément, ces contenants sont fabriqués en acier double paroi, ce qui optimise la sécurité et permet une utilisation dans des conditions extrêmes. Ensuite, on peut les manipuler aisément grâce à la présence d’anneaux de levage. Certains modèles peuvent même être posés sur châssis. Pour faciliter la conservation, les fabricants proposent des cuves de différents volumes de stockage, selon les besoins de l’utilisateur.
Retenez toutefois que le stockage du gazole non routier ne doit pas excéder 6 à 9 mois selon la qualité du produit. Il peut se dégrader si la durée de conservation dépasse ce laps de temps ou s’il est exposé à des températures extrêmes. En effet, la présence de biocarburants dans le combustible rouge favorise la formation de déchets et la prolifération de bactéries.
Vous l’aurez compris, pour bien stocker ce liquide, des mesures s’imposent. Pour cela, nous vous conseillons de choisir des cuves de qualité auprès de professionnels de la vente d’outillage, de matériel et d’équipements industriels. Cela vous permettra également de bénéficier de précieux conseils.
Avantages du GNR par rapport au gazole ordinaire
À l’heure où le développement durable est au cœur des débats, l’utilisation de biocarburants est de plus en plus plébiscitée par les gouvernements. Or, les hydrocarbures (essence, diesel ou gazole classique) sont des polluants majeurs. Ils contiennent des additifs toxiques tels que le méthanol et le plomb qui, en plus de polluer les sols et les eaux, peuvent causer de nombreuses pathologies chez les humains et les animaux.
Ce carburant rouge offre plusieurs avantages par rapport aux combustibles fossiles conventionnels, notamment une réduction de la pollution atmosphérique. Moins polluant que le diesel et le fioul classique (utilisé jusqu’en 2011 pour les véhicules industriels), le GNR est un carburant renouvelable produit avec divers composés, dont les EMAG (ou Esters Méthyliques d’Acide Gras). Ce biocarburant permet d’obtenir une lubrification propre qui a moins d’impact sur l’environnement.
De ce fait, le combustible rouge comporte une plus faible teneur en soufre que le fioul ou le mazout, ce qui limite les émissions de gaz à effet de serre. De façon plus précise, on estime que la teneur en soufre du GNR est de 10 ppm maximum contre 1 000 ppm maximum pour le mazout, un dérivé du pétrole. Enfin, le gazole non routier possède un indice de cétane plus élevé, ce qui permet une meilleure combustion dans les moteurs et une réduction des déchets dans les gaz d’échappement.
Mesures à prendre en cas de déversement de gazole non routier
Le risque zéro n’existe pas. Il peut arriver que des cuves de carburant rouge se déversent à la suite d’une mauvaise manipulation. Que faire dans ce cas pour éviter ou limiter la pollution, le risque d’accident et les dégâts matériels et environnementaux ?
S’il s’agit d’un important déversement, vous devez immédiatement alerter les habitants des zones sous le vent. Ensuite, veillez à stopper toutes les sources d’ignition (éviter de fumer, d’allumer des torches, de faire des étincelles ou des flammes à proximité immédiate).
La 3e étape consiste à confiner le déversement en toute sécurité. Pour cela, vous devez porter des équipements de protection individuelle adaptés et stopper l’avancée du produit à l’aide de barrages souples en polyuréthane. N’oubliez surtout pas de fermer les bouches d’égout et les grilles d’évacuation avec des plaques collantes en polyuréthane.